La qualité du terrain sableux de la rive gauche de la rivière l’Ognon a fait de Montbozon un des villages à cultiver cette précieuse semence, qui fut jadis source de revenus pour de nombreuses familles.
Il faut trois années pour produire la graine de l’oignon qui perpétue le cycle, et non deux années comme le panneau du lavoir le stipule.
2 - C’est en été, aux alentours du 14/07 que l’arrachage des oignons se fait. Ils sont d’abord laissés sur la terre pour sécher et sont retournés régulièrement.
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Les oignons sont ensuite stockés au grenier, à plat sur un plancher jusqu’au mois de décembre. Ils sont soigneusement retournés au début pour terminer le séchage.
4 - C’est alors qu’ils sont “vannés“ : ils sont épluchés, les racines sont enlevées et les queues sont coupées pour ne laisser qu’un centimètre.
Laurette se souvient de ces longues soirées avec les copains et/ou la famille où l’on aimait discuter tout en préparant les oignons.
5 - Ils sont ensuite “calibrés“ : ils sont passés au crible de 1,8 cm précisément.
Les oignons qui passent au travers des trous sont appelés “les puces“ et ceux qui restent dans le crible sont les oignons dit “cuisiniers“. Ceux-ci seront soigneusement conservés en attendant les marchands.
Il faut également sélectionner les plus gros et plus beaux oignons pour les replanter la troisième année pour qu’ils produisent de nouveau la graine de semence.
C’est ainsi que perdure ce savoir-faire, grâce à Laurette, si courageuse et toujours souriante !
Si la semence disparaissait, c’est une partie du patrimoine de Montbozon qui s’effacerait...
Photos récentes : S.Masson